Histoire de Gevraise

Gevraise, dans sa forme actuelle, remonte au début du XVIIᵉ siècle, construite dans le style des résidences seigneuriales de l’époque. La façade fut remaniée dans la seconde moitié du XVIIIᵉ siècle, unifiée et ornée d’un fronton encadré de vases. Selon certaines sources, cet édifice aurait été érigé à la place d’un château féodal.
Le fief de Gevraise faisait partie des fiefs de la seigneurie de Vaunoise, elle-même rattachée à la châtellenie de Bellême. Vers 1350, le domaine de Gevraise entra dans la famille de Souvres par le mariage d’Isabeau de Gevraise avec Macé de Souvres. La famille de Souvres était l’une des plus importantes du Maine. Ses membres rendirent de très honorables services aux rois de France.

À titre de rappel, la famille Souvres de Gevraise conclut de riches alliances matrimoniales :

  • Vers 1430, Pierre de Souvres et Maurette de Beaurepaire

  • Vers 1460, Macé II de Souvres, prévôt des maréchaux de Bretagne, et Yolande de Laval

  • Vers 1500, Antoine Ier de Souvres devint marquis de Courtenvaux

  • Vers 1626, Jean II de Souvres, troisième marquis de Courtenvaux, épousa Catherine Neufville de Villeroy, dont le père siégeait au Conseil du Roi et dont le frère devint le premier duc de Villeroy. Leur petite-fille, Anne de Souvres, épousa en 1662 François-Michel Le Tellier, futur marquis de Louvois et ministre de Louis XIV.

En 1743, les héritiers de Louvois cédèrent Gevraise à François-Pomponne de Bellou, alors écuyer et ancêtre de la famille Romanet de Beaune.
Le domaine de Gevraise, heureusement préservé durant la Révolution, fut vendu à Achille Bonnet de Bellou, à son retour d’Angleterre lorsque les circonstances le permirent. Achille Bonnet de Bellou créa un parc paysager ouvrant de profondes perspectives à travers de larges vallées boisées, qui s’épanouissent au nord-ouest en un vaste panorama de pâturages entrecoupés de haies et de bosquets.

De son mariage avec Aimée-Thérèse des Feugerets, Achille Bonnet de Bellou eut une fille, qui épousa le comte de Romanet de Beaune, dont la lignée perdure encore aujourd’hui.
C’est ainsi que le domaine passa de l’ancienne famille féodale de Gevraise à la famille Romanet de Beaune, n’ayant été vendu qu’une seule fois au cours de cette longue période de plus de cinq siècles. En 1978, perpétuant cette tradition et n’ayant pas d’héritiers directs, le comte Jean de Romanet de Beaune transmit le domaine à sa nièce, la comtesse Jeanne de Marchant et d’Ansembourg, née Romanet de Beaune.

En 1994, à la suite du décès de sa tante Marie-Hélène de Bellaigue de Bughas, Jeanne de Marchant et d’Ansembourg prit possession de la propriété et, dès l’an 2000, entreprit une restauration totale de la demeure, qui dura plus de dix ans. Ce fut un investissement majeur en raison de l’état de négligence du bâtiment, du manque de chauffage et, surtout, de l’absence d’installations sanitaires.

À la fin de l’année 2025, le domaine passa entre les mains de la dixième génération, lorsque la fille de Jeanne, Audrey, née comtesse de Marchant et d’Ansembourg, en reprit les rênes.

Gevraise, lieu chargé d’histoire, est depuis 1350 un havre pour les illustres et les raffinés, accueillant et charmant au fil des siècles. Nous espérons que vous serez, vous aussi, séduits par son charme intemporel, sa paix et sa tranquillité, et que vous y vivrez une expérience inoubliable et régénérante, nichée au cœur de ce magnifique domaine privé de 200 hectares.

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